Une femme du Beaujolais en première ligne pour le défilé du 14 juillet à Paris
Le Patriote Beaujolais – Val de Saône le 09 juillet 2020 – Élisa BRUNEAU – A la une
Sandrine Laverriere, adjointe au chef de l’unité coordination santé en opération et aide médicale urgente au SDMIS du Rhône, sera mise à l’honneur à Paris. Une récompense pour cette habitante de Theizé au parcours professionnel atypique.
Sandrine Laverriere, 48 ans, trois enfants, fera partie des huit femmes qui marcheront en tête du défilé mardi 14 juillet à Paris. Une cérémonie au format différent de l’habitude – Covid-19 oblige- qui se déroulera place de la Concorde.
Cette habitante de Theizé représentera tous les soignants de France en tant qu’infirmière et cadre de santé. Une fierté pour Sandrine Laverriere, qui a connu un parcours professionnel atypique. « J’ai eu une scolarité très fragile au point que l’on dise à mes parents en classe de cinquième que l’on ne ferait jamais rien de moi. Après le collège, alors que je voulais rentrer en seconde d’adaptation, ils m’ont finalement mis en CAP/BEP secrétaire-comptable. J’ai fini par arrêter les études et travailler en grande surface », raconte-t-elle.
UN DEUXIÈME PARCOURS
C’est lorsqu’elle est devenue maman et surtout pompier volontaire que Sandrine Laverriere a eu le déclic. « C’est ce qu’il m’a permis d’éclore et de me rendre compte que j’arrivais à participer au secours à personne et à réaliser des choses positives. » Elle a alors repris des études à l’âge de 35 ans.
Après avoir réussi le concours d’infirmière, puis d’infirmière pompier volontaire, elle achevé brillamment ce nouveau parcours avec en en poche un Master 2 en management des organisations de santé. De quoi occuper aujourd’hui un poste d’adjointe au chef de l’unité coordination santé en opération et aide médicale urgente au SDMIS du Rhône, tout en demeurant pompier volontaire en Beaujolais.
UN MESSAGE D’ESPOIR
Mardi 14 juillet, en étant en tête du défilé, Sandrine Laverriere tient à faire passer de beaux messages. « Le premier, c’est qu’on peut être une super maman même quand on travaille. J’ai beaucoup travaillé, mais j’ai avant tout éduqué mes enfants. Le deuxième message, c’est qu’il ne faut jamais écouter les personnes qui disent que l’on y arrivera pas, que l’on n’a pas les compétences. Au contraire, il faut aller de l’avant et y croire », affirme-t-elle.
Le dernier message que Sandrine Laverriere tient à partager s’adresse tous les soignants. « On leur demande tellement d’être compétents, de s’adapter en permanence. Il faut que l’on ait de la bienveillance envers eux. Il faut pouvoir se réadapter pour donner du sens à l’organisation des équipes. » Des propos qui prennent d’autant plus de sens avec la crise sanitaire traversée depuis l’hiver dernier.