Sœur Marie Baptiste appartient à la congrégation de Saint-Joseph et jouit maintenant d’une retraite à Caluire bien qu’elle soit encore très active en étant aumônier à la Clinique de la Sauvegarde. Sa vie a été bien remplie par l’éducation des jeunes puisqu’elle fut enseignante et directrice de l’école Notre-Dame du Mas. En cette veille de rentrée, elle est venue revoir son école.
>> Parlez-nous de votre vie…
Je suis sœur de Saint-Joseph. C’est un ordre marqué par l’esprit de la simplicité, de la proximité, de l’engagement total et qui était très présent autrefois sur le canton avec des sœurs dans treize communes. Certaines ont bien marqué la vie du village comme les Sœurs Solange et Marie-Hélène à Létra et bien d’autres.
Jeune sœur, je vivais au Bois d’Oingt dans la maison du Docteur Gonnet que nous louions pour notre école/pensionnat (il s’agit de la maison à la vierge à proximité de la caserne des pompiers : Ndlr). Grâce à notre notaire M. Meaudre nous avons pu la vendre et construire ici l’établissement actuel en 1960/62.
>> Que faisiez-vous ?
La vie était bien différente. Nous avions donc un pensionnat de jeunes filles et après nos journées d’enseignement, nous étions occupées aux dortoirs. En fait on travaillait bénévolement, 24 h sur 24 mais c’était ainsi et c’était notre engagement de Sœur, et j’ai aimé ma vie ici.
J’ai débuté 1953 et j’ai travaillé 3 ans en tant qu’enseignante et 14 ans en tant que directrice en ayant vécu la construction des nouveaux bâtiments.
>> Que pensez-vous de l’établissement actuel ?
Je le trouve idéal pour les jeunes d’aujourd’hui. Les nouveaux encadrants ont su faire évoluer l’école pour s’adapter aux nouvelles générations tout en gardant un esprit familial. C’est bien et il ne faut pas regretter l’autrefois. Avec mes Sœurs nous avons semé et l’arbre a bien grandi.
>> Pourquoi être revenue ?
Je lis Le Progrès et chaque fois que l’on parle de l’école ça m’intéresse. En accord avec la directrice Marie-Christine Collin j’ai été invitée pour la journée. Nous avons beaucoup parlé de l’histoire de l’école, de son nom. En fait il y avait jadis une sortie de souterrain romain sur le site (le souterrain allait de Châtillon à Oingt) et cela s’appelait Le Mazet d’où Maz puis Mas. Je m’intéresse beaucoup à l’histoire locale et il semble que ce souterrain qui arrivait vers l’ancienne église ait servi à sortir les pestiférés. Mais il faudrait de plus amples recherches pour être sûre de la véracité de ce que j’avance. Il y avait aussi une vierge sur le puits et elle a disparu – c’est dommage car elle avait aussi une belle histoire.
Dimanche 28 août 2011 – Texte et photo : Marie-Chantal Daspres