Laurence Limandas ne serait pas hostile à un rythme scolaire calqué sur le modèle allemand.
Cette année vous enseignez auprès d’élèves en CM1/CM2.
Pourquoi avoir choisir les grands élèves ?
J’ai travaillé en maternelle. Mais, la tranche d’âge 8/10 ans me plaît beaucoup au niveau du relationnel, des échanges, de l’enseignement pluridisciplinaire…
N’est-ce pas un gros travail ?
Je confirme. Outre les heures de présence en classe, j’estime à environ 15 heures par semaine le temps de préparation de mes cours et des corrections mais je suis très perfectionniste.
Que pensez-vous des programmes ?
Ils sont trop chargés et ce dans toutes les matières. Il n’est pas possible de tout faire, et c’est un regret. Mais j’assume totalement cette impossibilité car je suis convaincue que la qualité des connaissances vaut mieux que la quantité, alors je fais au mieux.
Quel est votre avis sur les rythmes scolaires ?
Je ne suis pas hostile à des vacances raccourcies, à des journées différentes avec les apprentissages le matin et des activités d’épanouissement l’après-midi (musique, sport, histoire, art..) sur le modèle allemand.
Vous vous sentez bien au sein de cet établissement ?
J’ai beaucoup de chance car je suis entourée d’une équipe éducative ouverte et dynamique et nous travaillons en bonne harmonie. Ajoutons la beauté du cadre avec des fenêtres donnant sur la campagne et vous comprendrez mon bonheur quotidien.
Quel regard portez-vous sur les enfants et les familles ?
Les enfants d’aujourd’hui sont plus agités qu’autrefois et ont de fortes personnalités. Toutefois ils aiment apprendre et sont curieux. A mon avis, ils sont trop pressés de grandir. Mais cette année j’ai une classe d’élèves qui sont « encore » de vrais enfants, et je trouve cela épatant. Les relations avec les parents sont faciles et je n’ai jamais eu de problèmes à ce niveau.
Vous êtes donc une enseignante heureuse ?
Oui, même si parfois la charge de travail est vraiment importante, je m’épanouis bien dans mon métier que j’exerce avec une passion toujours renouvelée et j’espère contribuer à l’épanouissement de mes élèves.
Texte et photo : Marie-Chantal Daspres, Le Progrès